Mise au point de l’Institut de formation au sujet des diplômes
Bonjour,
L’Institut de formation de la FFAAA vient de faire l’objet d’une grave mise en cause dans un post Facebook dont le sujet principal annoncé est le CQP MAM (Certificat de Qualification Professionnelle Moniteur Arts Martiaux). Le texte est une longue suite d’erreurs, de mensonges, d’approximations, d’affirmations sans aucune preuve, sans aucune source. Une attaque parfaitement gratuite sans aucun fondement mettant gravement en cause les compétences de ses membres. L’Institut se trouve dans l’obligation d’y apporter une réponse.
Tous les textes en italiques, ci-dessous, sont des citations du post sans aucune modification.
“Le CQP (certificat de qualification professionnelle) est un diplôme de la branche professionnelle – pour nous, le sport – placé sous l’autorité de la confédération française des arts martiaux et sports de combat”.
On reste confondu par le propos. La Confédération française des arts martiaux et sports de combat aurait « autorité » sur l’ensemble de la branche professionnelle du sport ? Y compris le rugby ? L’athlétisme ? Etc. ? C’est évidemment totalement faux. La branche professionnelle du sport est gérée par un organisme paritaire (moitié représentant les salariés, moitié représentant les employeurs) qui s’appelle la CPNEF Sport (Commission Paritaire Nationale Emploi Formation Sport). Chaque branche professionnelle (ou presque) possède sa CPNEF, ce qui fait quelques centaines de CPNEF en France.
Pour en savoir plus
Les portraits statistiques de branches professionnelles
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/donnees/les-portraits-statistiques-de-branches-professionnelles
“Il est souvent présenté comme un diplôme intermédiaire entre le brevet fédéral et le diplôme d’État, puisque, avec le CQP, son titulaire peut percevoir une rémunération sous certaines conditions.”
Soyons plus précis. Le CQP MAM (puisque c’est ce CQP qui nous intéresse) est un diplôme professionnel de niveau 3, le DE JEPS est un diplôme professionnel de niveau 5.
Pour en savoir plus
Quelle est la nomenclature des diplômes par niveau ?
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F199
Le CQP MAM est un diplôme professionnel enregistré par France Compétences dans le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Le diplôme en cours (actif) porte le numéro 39166. Son titulaire peut donc être rémunéré. Contrairement à ce qui est affirmé, il n’y a, dans le règlement actuel, aucune restriction.
“Un oubli de demande de renouvellement (!) a conduit à l’obtention, non sans mal, d’une prolongation jusqu’à début 2022, avec l’obligation de se conformer aux nouvelles exigences des blocs de compétences.”
D’où sort cette information d’« oubli de demande de renouvellement » qui n’est étayée par aucun document ? Aucun risque d’en avoir, car c’est totalement faux. La vraie raison de ce retard sera précisée plus loin dans cette réponse. Elle n’est pas de la responsabilité de l’aïkido ou de la FFAAA. Aucun « oubli », donc.
Obtenu, « non sans mal », comment les auteurs du post le savent-ils ? Comment évaluent-ils cette difficulté ? Ont-ils en leur possession la grille d’évaluation de France Compétences ? Peut-on la voir ? Évidemment, non, en fait, ils n’en savent rien. Il s’agit juste d’apporter de la négativité.
À moyen terme, tous les diplômes, absolument tous les diplômes devront être organisés en bloc de compétences (BC). C’est une exigence de France Compétences à laquelle, le CQP MAM est obligé de se conformer si on souhaite qu’il reste au RNCP. Cela concerne également les diplômes délivrés par le ministère des Sports. Si vous êtes un peu curieux, nous conseillons la lecture de l’article ci-dessous et vous verrez que pour le coup, il s’agit d’un véritable chantier.
Pour en savoir plus
« Refonte » des diplômes professionnels JEPS en blocs de compétences – La souris accouche d’une montagne !
https://snpjs.reference-syndicale.fr/2024/04/09/refonte-des-diplomes-professionnels-jeps-en-blocs-de-competences-la-souris-accouche-dune-montagne/
“Malheureusement, le diplôme n’a été renouvelé que pour 2 ans, au lieu de 5 (soit février 2024), le travail demandé par France Compétences ayant été jugé insuffisant…”
Les auteurs du post démontrent une nouvelle fois leur méconnaissance totale du sujet. C’est France Compétences qui décide de la durée du renouvellement et sur des critères que manifestement ils ne connaissent pas. Dans le cas d’espèce, il s’agissait pour France Compétences de donner un délai de 2 ans à l’OC Sport et aux fédérations (c’était vrai également pour TOUS les CQP Sport, pas seulement le CQP MAM) pour passer les CQP sport en bloc de compétences. Le premier à effectuer cette bascule a été le CQP Animateur de Loisir Sportif (ALS – RNCP36661) dont la durée était, sans surprise, 2 ans.
Il semble dans l’esprit des auteurs du post que toutes les certifications devraient être renouvelées au RNCP systématiquement pour 5 ans. C’est encore faux. Il suffit de lire la dernière décision d’enregistrement des certifications professionnelles publiée sur le site de France Compétences pour s’apercevoir que 5 ans, c’est plutôt une exception. On y verra des durées de 2, 3, 4 et 5 ans (5 ans étant le maximum). Honnêtement, l’Institut ne connait pas les raisons qui amènent France Compétences à attribuer des durées de 2, 3, 4 ou 5 ans dans le cadre général. Le passage imposé des diplômes d’UC (Unité Capitalisable) en BC doit en faire partie, mais ce n’est qu’une hypothèse.
Pour en savoir plus
Décision d’enregistrement des certifications professionnelles (septembre 2024)
https://www.francecompetences.fr/app/uploads/2024/10/Decisions-denregistrement-aux-repertoires-nationaux-du-30-septembre-2024.pdf
Quant au fait que France Compétences aurait jugé le travail comme « insuffisant », l’Institut serait curieux et intéressé de voir les documents attestant ce jugement. Ils n’existent pas. Si le dossier avait été jugé « insuffisant », il aurait simplement été rejeté.
Sur ce fait et d’autres, l’Institut se réserve le droit d’engager des actions contre les auteurs du post Facebook s’il s’avérait auprès de conseils qu’il relève de catégories juridiques identifiées.
Pour en savoir plus
Le rôle de France Compétences, placée sous la tutelle du ministère en charge de la Formation professionnelle
https://www.francecompetences.fr/espace-international/le-role-de-france-competences
“Finalement, un travail incomplet, mais acceptable a été rendu en février 2024 à France Compétences et, après quelques mois d’interrogation, une nouvelle autorisation a été accordée en juin, afin de proposer un CQP MAM.”
Cela ne s’appelle pas une « autorisation », mais un renouvellement d’enregistrement au RNCP.
Le dossier a été déposé par l’OC Sport en janvier 2024, pas en février 2024.
Si le « travail » (dossier) avait été jugé « incomplet », France Compétences l’aurait refusé en indiquant les points à corriger ou à améliorer de façon à présenter un nouveau dossier. Or, celui du CQP MAM déposé par l’OC Sport n’a fait l’objet d’aucune remarque et a été accepté directement. La démonstration que le dossier était d’emblée « complet » et « suffisant ».
« Quelques mois d’interrogation » ? De quelles interrogations parle-t-on ? On n’en saura pas plus. La durée moyenne d’instruction d’un dossier de renouvellement chez France Compétences est de 5 mois. Cela a été la durée d’instruction du dossier CQP MAM (accepté le 31 mai 2024). Un dossier, semble-t-il, jugé bon par France Compétences. Il n’y a eu, donc aucune interrogation.
L’Institut de formation FFAAA va faire remonter ces différents propos auprès de l’OC Sport et ses partenaires dans le CQP MAM, à savoir la FFJDA, la FFTDA, la FFAEMC et la FFAB qui seront ravis d’apprendre que leur travail est qualifié « d’insuffisant » et « incomplet » par les auteurs de ce post.
“Toutefois, ce dernier n’a reçu qu’une validité de 3 ans, dans l’attente d’une mise en conformité complète pour atteindre les objectifs fixés.”
Encore une fois, c’est parfaitement faux. Le dossier est conforme aux directives de France Compétences, sinon il n’y aurait pas eu de renouvellement d’enregistrement au RNCP. France Compétences n’est pas un organisme qui plaisante et qui fait dans l’à peu près.
“Notre fédération n’est pas à l’origine de tous ces maux, d’autant que ce diplôme a été construit en collaboration avec la FFAB, également partie prenante, ainsi que d’autres fédérations.”
« D’autres fédérations » ? Lesquelles ? Citons-les. Outre la FFAB, Fédération française d’aïkido et de budo (https://www.ffabaikido.fr/fr/), les autres fédérations sont :
- La FFJDA, Fédération française de judo, jujitsu, kendo et disciplines associées : https://www.ffjudo.com/
- La FFTDA, Fédération française de taekwondo et disciplines associées : https://www.fftda.fr/
- La FFAEMC, Fédération française des arts énergétiques et martiaux chinois : https://www.ffaemc.fr/
Vous remarquerez l’absence de la Fédération française de karaté : https://www.ffkarate.fr/
Elle s’est retirée du CQP MAM pour un problème de délégation ministériel du wushu qui est revenu à la FFAEMC. Voilà la vraie raison du soi-disant « oubli ».
“Pour autant, et parlant de l’option Aïkido, la FFAAA n’est pas totalement étrangère à ce fiasco.”
De quel « fiasco » parle-t-on ? Définition du fiasco par le Larousse : Échec complet, notoire. Il n’y a aucun fiasco puisque le CQP MAM est au RNCP et que c’était le but recherché. C’est donc, au contraire, un succès.
« Pas totalement étrangère » ? Quelles sont ses responsabilités ? Quelles erreurs ont été commises ? Quels documents le démontrent ? Pourquoi plus la FFAAA que les autres fédérations ? Sans doute, parce que c’est ce que les auteurs du post aimeraient faire croire. Le CQP MAM est un CQP arts martiaux, il n’y a donc pas de différenciation possible de responsabilité entre les fédérations et l’OC Sport. Ce ne sont pas les fédérations qui, chacune de leur côté, présentent le dossier, c’est l’OC Sport.
On comprend ici pourquoi l’OC Sport n’est jamais cité. Il s’agit d’orienter le lecteur (lectrice) sur une hypothétique responsabilité de l’Institut et de la FFAAA, alors c’est l’OC Sport qui porte le CQP MAM.
“Rappelons tout de même que, depuis 2015, les candidats ont dû suivre une formation souvent fastidieuse, soumise aux aléas (pas de dojo disponible, pratique après 22h, etc.) et sans accompagnement (pas même pédagogique).”
La 1re formation au CQP (APAM) organisée par la FFAAA s’est déroulée les 6, 7 et avril 2012 au CREPS de Reims, pas en 2015. À l’époque, le président de la FFAAA était, encore pour quelques mois, Maxime Delhomme.
Il est exact que la formation CQP MAM Saison 2022-2023 a connu quelques problèmes, mais qui ne sont pas du fait de la FFAAA ou de l’Institut. Bien entendu, les auteurs du post Facebook se gardent bien de détailler le contexte et de préciser les faits. Rappelons-les. Quatre week-ends de formation étaient prévus au CDFAS d’Eaubonne pour la session CQP MAM saison 2022-2023.
Début avril 2023, le CDFAS nous informe par téléphone que toutes les salles ne seront pas disponibles en mai 2023 pour le 3e stage (ce qui nous a obligés à mettre en place une pratique jusqu’à 22h00, pas après) et surtout que nous ne pourrons pas utiliser le complexe sportif les 24 et 25 juin (4e stage). Le CDFAS ayant décidé d’attribuer la totalité du complexe à une manifestation combinant le sport et le e-sport : le 95 Kings of Fields. Il est facile de vérifier ces informations sur le web.
Pour en savoir plus
Le CDFAS a changé de nom en janvier 2024, il s’appelle dorénavant Athletica !
https://athletica.fr/actualites/actualites/le-cdfas-devient-athletica
Page Facebook du CDFAS Eaubonne
https://www.facebook.com/story.php/?story_fbid=739306888203583&id=100063728342684
Site officiel du département Val-D’Oise :
https://www.valdoise.fr/reportage/1081/290-libelle.htm
Toutes les associations, pas seulement la FFAAA, toutes les associations qui devaient utiliser le CDFAS ce week-end ont donc été priées de chercher ailleurs. Oui, ce fut une vraie difficulté. Il a fallu trouver une solution en urgence. Il faut remercier, ici, le club qui a accepté en catastrophe de nous accueillir : le Ki Shin Dojo d’Enghien-Les-Bains (discipline Kinomichi, club de Lucien Forni). Merci 1 000 fois à eux.
La procédure mise en place pour régler cette grosse difficulté a fait l’objet d’une « Déclaration qualité » dans la plateforme Digiforma (outil de gestion et de suivi des formations qu’utilise l’Institut) pour être en conformité avec le critère 7, indicateur 31 de la certification Qualiopi.
Pour en savoir plus
Référentiel national qualité | Guide de lecture « Qualiopi »
https://travail-emploi.gouv.fr/referentiel-national-qualite-guide-de-lecture-qualiopi
“Les bilans de fin de formation des participants n’ont guère été reluisants.”
Encore une fois, les auteurs du post semblent mieux renseignés que l’Institut. Peut-on avoir accès à ces bilans ? Non, probablement pas. Il s’agit de pur déclaratif. Qualiopi (critère 7, indicateur 30) impose aux organismes de formation de recueillir les appréciations des stagiaires. Ce que l’on appelle en jargon : évaluation à chaud (en fin de formation), évaluation à froid (en général 2 mois après la fin de la formation). Et, étonnamment, les résultats que nous avons ne sont pas du tout ceux proclamés par les auteurs du post.
“Soulignons particulièrement l’incongruité de fond de cette formation, pointée par un membre même de l’Institut de Formation, qui a mentionné dans un post que la PPO (pédagogie par objectif) était une méthode « dépassée depuis les années 1970 » alors même qu’elle demeure toujours enseignée, en 2024, dans le cadre de la formation CQP de cet institut…”
La PPO « dépassée depuis les années 1970 » ? C’est sans doute la raison pour laquelle Bernard Palmier Shihan l’avait introduite dans les années 1980 d’abord à l’École de Cadres de la Ligue Île-de-France puis au sein de la FFAAA. Comme tous les outils ou modèles, la PPO possède des atouts et des inconvénients. Elle a énormément aidé, au sein de la fédération, à structurer une approche pédagogique qui n’existait pas à l’époque. Le modèle a, depuis, largement été aménagé par la nature même de notre discipline où les dimensions explicative, démonstrative, expérientielle et active sont présentes lors de la pratique. La PPO est un modèle simple pour « flécher » les principes constitutifs de l’aïkido, développer un langage commun et progresser dans l’évaluation des grades, c’est l’enseignement reçu de nos sempaï au CTN et qui est perpétué depuis dans ce même CTN et décliné dans les CTR. La PPO n’est qu’un outil parmi d’autres et l’outil n’est pas la solution. Mais dans notre cas, il est particulièrement bien adapté.
“En 2023, percevant les carences de cette formation, la ligue Île de France a proposé un accompagnement sur-mesure et individualisé des candidats, répondant à leurs questions et reprenant les points de la formation restés sans réponse.”
100 % de réussite à l’examen à l’issue de la formation. Est-ce la démonstration des carences de la formation ?
“On ne peut que s’étonner, car notre Institut de Formation était pleinement partie prenante de la rédaction du référentiel. Et un rapide coup d’œil sur le site de la FFAB permet de constater qu’une formation au CQP est bien mise en place dès cette rentrée. Pourquoi donc est-ce possible dans une fédération et pas dans l’autre ?”
La FFAB a effectivement ouvert une inscription, mais au positionnement et la formation en centre à Bras n’aura lieu qu’à la Toussaint 2025. La FFAB possède son propre centre de formation, c’est une différence majeure. Les difficultés rencontrées avec le CDFAS démontrent la difficulté de trouver des lieux de formation sur le long terme. La recherche d’un lieu pérenne de formation est un objectif majeur.
Pour information, les inscriptions au CQP MAM de la FFJDA auront lieu du 2 janvier 2025 au 10 juillet 2025. C’est globalement, les dates que l’Institut s’est fixées, mais il est vrai que la FFJDA est une petite fédération (530 000 licenciés) sans gros moyens. Rien n’est publié pour l’instant sur le site de la FFTDA pour une formation au CQP MAM :
“Lorsqu’on se penche quelques instants sur l’ingénierie de formation, on comprend rapidement qu’on ne peut rédiger un référentiel de diplôme sans avoir pensé, au moins partiellement, au ruban pédagogique. La rédaction d’un tel ruban ne prendrait tout au plus qu’une semaine pour celui qui aurait construit en amont un référentiel. Et certainement pas 6 mois, sauf à n’avoir fait qu’un vague copier/coller d’un autre référentiel…”
Penchons-nous. Pour les auteurs du post, il suffirait de rédiger le ruban pédagogique, et voilà, on peut lancer la formation. Le ruban pédagogique, lui, est déjà prêt. Les auteurs oublient un certain nombre d’éléments :
- Le fait que le Bloc de Compétences 3 est entièrement nouveau. Il n’a jamais été présent dans les formations. Ce BC3 n’est pas dans le cœur de métier des aïkidokas (« Conduite de son parcours professionnel dans le domaine des activités physiques et sportives » – RNCP39116BC08). Il faut construire le contenu, les supports ;
- Trouver un lieu et au regard des expériences passées, ce n’est pas le plus simple ;
- Le nouveau CQP MAM est composé de 162 heures de formation en centre et 50 en structure d’accueil (club). La FFJDA répartit ces 162 heures sur 12 week-ends dans l’année. Combien de pratiquants d’aïkido auront cette disponibilité ? C’est un des points les plus difficiles à régler. On s’oriente sans doute vers 2 semaines bloquées pendant les vacances scolaires ;
- La supervision des tuteurs est sans doute un des dossiers les plus complexes s’il faut qu’un évaluateur se déplace sur place. Sans compter les coûts supplémentaires ;
- Création des nouveaux documents : nouveaux livrets de formation, de tuteurs, etc. ;
- Une partie de la formation sera en distanciel. L’outil utilisé jusqu’à présent n’a pas donné pas pleinement satisfaction. Il vient de se renouveler totalement en changeant d’outil technique, la plateforme Moodle pour laquelle deux membres de l’Institut ont suivi une formation de 21 heures (relève également de Qualiopi, critère 5, indicateur 22). Il faut reconstruire tous les outils sur cette nouvelle plateforme ;
- Etc.
Rassurons les auteurs du post, on peut parfaitement rédiger un référentiel de compétences sans avoir pensé au ruban pédagogique. C’est ce que fait le ministère des Sports sans arrêt. Par contre, il faut au préalable un référentiel d’activités et un référentiel professionnel auxquels il faut rajouter ensuite, pour faire bonne mesure, un référentiel de certification et un référentiel d’évaluation. Des référentiels que les auteurs du post ne semblent pas connaître.
Pour en savoir plus
Voir un exemple : Article D212-38 Code du Sport pour le DE JEPS
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006193210
“Quant à la nécessité de monter un dossier d’habilitation (un argument ubuesque !), celui-ci existe pourtant déjà puisque la fédération s’est targuée du renouvellement de sa certification Qualiopi le 1er juillet 2024.”
« Ubuesque » effectivement, mais dans un autre sens, puisque le dossier d’habilitation est une procédure interne de l’OC Sport qui concerne 5 fédérations et que la certification Qualiopi concerne TOUS les organismes de formation de France. Actuellement, on en dénombre environ 45 000 et dans tous les domaines. Cela n’a donc rien à voir. Les auteurs du post ne connaissent manifestement pas ce qu’est un dossier d’habilitation pour un organisme de formation. Vraiment « ubuesque » comme argument.
Pour en savoir plus
Plus de 45 000 prestataires certifiés Qualiopi
https://certifopac.fr/qualiopi/certification/liste-publique-organisme-formation/nombre-combien-de-certifies
La liste des certifiés Qualiopi
https://certifopac.fr/qualiopi/certification/liste-publique-organisme-formation/
Que dire de la conclusion du post ?
“Que penser de tout cela ? Désorganisation, incompétence, mauvaise gestion, manque de transparence ?
L’incurie fédérale amène inévitablement à sanctionner les pratiquants, seules victimes de ce système.”
Il est facile d’inverser les termes vis-à-vis des auteurs du post : pas de contexte (OC Sport oublié), pas de source, pas de preuve, uniquement des généralités, du déclaratif qui conduisent à des erreurs, des mensonges, des approximations. Le tout assaisonné d’une bonne dose de négativité et de mauvaise foi caractérisée. Nous ne devons pas avoir la même définition de l’incompétence qui est largement démontrée tout au long de leur post.
En est-on vraiment arrivé là ? Même dans nos disciplines ? La désinformation, les fake news ?
Le propos des auteurs est assez clair. Faire du storytelling, construire un narratif, bref, raconter une (fausse) histoire. Tous les mots sont soigneusement choisis et distillés dans chaque paragraphe. Ils sont tous négatifs :
- « Fiasco » ;
- « Pas sans mal » ;
- « Oubli » ;
- « Insuffisant » ;
- « Incomplet » ;
- « Fastidieuse » ;
- « Incurie » ;
- « Mauvaise gestion » ;
- Etc.
À aucun moment, les succès ne sont mis en avant. Par exemple, les différentes réussites aux audits de certification Qualiopi (des dossiers pourtant très lourds à gérer). Pourtant, ces succès profitent à tous les licencié(e)s qui peuvent financer leur formation CQP MAM avec leur CPF (Compte Personnel Formation) sur MonCompteFormation. Ce sera aussi bientôt le cas sur France VAE.
Les succès (enregistrement du CQP MAM au RNCP, par exemple) sont même présentés comme des échecs. L’objectif final est de discréditer l’Institut et, au-delà, la FFAAA et son président. Malheureusement, cela laissera des traces.
« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose »
Dans un État de droit (et on a vu récemment dans le débat public l’importance de cette expression), on peut débattre, échanger, discuter, argumenter, apporter de la contradiction, c’est même la base de la démocratie, mais pas sur la base de ragots, de mensonges, de désinformation, etc. Difficile d’y voir « un débat constructif » puisqu’il s’agit d’une tentative de démolition. Où est le « respect du sens » ?
Quand le débat en arrive à ce niveau-là, on se demande ce qu’il reste chez les auteurs du post des valeurs et des notions développées par la pratique de nos disciplines et que nous sommes censés portées : reishiki, kamae, shisei, maaï, etc. Tous les candidats aux passages de grades doivent pourtant les connaitre.
Pour en savoir plus
Règlement Particulier de la CSDGE pages 26, 27 et 28
https://aikido.com.fr/wp-content/uploads/2024/05/rp-csdge-mars-2024.pdf
Merci de diffuser au maximum ce post pour rétablir un peu de lumière.
Les membres de l’Institut de formation FFAAA